Raymond Devos, l’humoriste français, nous entraîne dans une aventure hilarante où il décortique l’essence même du rire à travers son sketch « Le rire primitif ». Dans ce texte, nous ferons une analyse humoristique de sa performance, illustrant comment le rire primitif est né de l’homme des cavernes.
De nos jours, le rire est considéré comme une réaction spontanée, presque automatique. Mais pour Devos, le rire n’est pas seulement une simple émotion ; c’est une force libératrice, une énergie contenue qui se libère brusquement, faisant vibrer nos muscles les plus vulnérables – nos zygomatiques.
Devos, avec son humour pétillant, imagine un monde où nos fessiers seraient plus vulnérables que nos zygomatiques. Il envisage un scénario où le rire résonnerait dans une salle, non pas en faisant vibrer les zygomatiques, mais en faisant trembler les fesses. Une idée saugrenue qui prête déjà à sourire.
Puis, il nous emmène dans un voyage temporel, remontant à l’âge de pierre, pour nous raconter une version rocambolesque de la découverte du feu. Selon Devos, c’est un homme des cavernes maladroit qui, en manipulant deux pierres, a produit des étincelles. Malheureusement pour lui, la tribu a interprété cette découverte comme un acte de sorcellerie, et l’homme a été condamné à être brûlé.
Le chef de la tribu, également le bourreau, s’approche de l’homme condamné avec une torche enflammée par les mêmes étincelles qu’il a créées. Ironie du sort, c’est l’homme condamné qui met le feu à son propre bûcher. Un moment sombre, certes, mais Devos le transforme en comédie avec son commentaire humoristique : « heureusement qu’il n’a pas inventé la poudre parce qu’en prix de leur nul aurait fallu le faire sauter. »
Alors que le feu s’embrase, notre primitif malchanceux, probablement par peur, émet un son inédit, une explosion de rire. Devos imagine ainsi que c’est dans cet instant de terreur intense que le rire est né. Un rire qui monte à la gorge, libère l’énergie contenue et fait vibrer les zygomatiques. Le rire primitif est né, déclenché par une situation désespérée.
Par la suite, Devos, de son ton humoristique, nous rappelle que les primitifs ont tout inventé, y compris la roue et le dessin sur les murs des cavernes. Il conclut, avec un air de fausse modestie, qu’après tout, il n’a pas inventé grand-chose en comparaison, sauf cette histoire hilarante.
Au final, « Le rire primitif » de Raymond Devos est une plongée humoristique dans la préhistoire du rire. Devos, avec son esprit vif et son style comique, fait ressortir le rire dans les situations les plus improbables. L’humour de Devos, qui transforme une tragédie en comédie, rappelle que le rire est une énergie libératrice, une force qui transcende les époques, du primitif à l’évolué.
Alors, la prochaine fois que vous rirez, n’oubliez pas de remercier cet homme des cavernes malchanceux qui a accidentellement inventé le rire, du moins selon l’interprétation comique de Raymond Devos. Car c’est grâce à lui que nous avons le plaisir de rire aujourd’hui, de libérer cette énergie contenue, et de faire vibrer nos zygomatiques.
